La maison durable selon le CID

Le terme « durable », même s’il a été popularisé par celui de « développement durable » prends pour nous une définition plus personnelle et surtout débarrassée de l’aspect de rentabilité économique. (Derrière le développement durable se cache en effet le greenwashing d’entreprises cherchant à verdir leur systèmes sans remettre en cause leurs tenants les plus problématiques).

Le terme « durable » peut donc avoir un goût amer en bouche mais nous avons néanmoins décidé de nous le réapproprier. D’abord nous l’avons tout bonnement mis dans le nom de notre cabinet! Puis pour choisir comment décrire notre vision de l’habitat tel que nous l’idéalisons. Car, si beaucoup d’expression décrivent un peu la même vision, maison écologique, maison passive, maison solaire etc, nous trouvions qu’elles manquaient de composantes essentielles. Un terme plus général devait donc être préféré, il devait refléter une réflexion globale sur la façon d’habiter son environnement, inclure des considérations de confort, de santé, d’abordabilité, le tout s’articulant autour d’un centre de gravité profondément écologique. La maison durable.

Elle dure dans le temps, elle est pérenne.

Elle dure par les matériaux renouvelables qu’elle utilise, elle est écologique.

Elle dure parce qu’elle n’est pas réservée à une élite, elle est abordable.

Un Capital et des Flux

Après une définition relevant plus de l’objectif théorique, comment décrire concrètement la maison durable.

Il s’agit pour nous de modéliser le site (un terrain, une maison) et de le simplifier en un capital écologique et des flux.

Le capital

  • Le capital écologique est en quelque sorte la qualité écologique intrinsèque d’un site avant le projet. L’enjeu sera de ne pas dégrader ce capital et même de l’améliorer dans la mesure du possible (par exemple : en artificialisant un sol, on dégrade ce capital, à l’inverse en transformant une partie de cour goudronnée en cour plantée, on améliore le capital écologique).
  • Le capital écologique est cependant compliqué à évaluer scientifiquement (sans faire de lourdes et couteuses études peu appropriées pour un particulier). Il s’agit donc par une analyse de site, par observation et projections empiriques, d’effectuer des suggestions d’aménagements, de lister les moyens à mettre en œuvre pour améliorer le Capital écologique du site.

Les flux

  • Si on simplifie notre site en un système, les flux représente tout ce qui entre ou sort de ce système. (On peut imaginer un animal, ses besoins entrants, ses rejets sortants).
  • Un flux peut être mesuré ou estimé. Par exemple la quantité de radiation solaire reçue sur une année est estimée (à partir de données météorologiques). En revanche la consommation d’eau potable, est mesurée grâce à un compteur d’eau.
  • Les flux principalement répertoriés sont notamment
    • l’eau
    • l’énergie
    • les matériaux de constructions
    • les produits de consommation.
  • Le principe sera pour chaque flux faisant l’objet d’une étude de diminuer la quantité et / ou améliorer la qualité.
  • Un flux entrant est souvent lié à un flux sortant, ce qui fait qu’en agissant sur le premier on agit également sur le second. Par exemple en diminuant l’utilisation de l’eau potable on diminue également la quantité d’eaux usées.

En somme

Ce choix d’organisation en Système disposant d‘un Capital écologique traversé de flux est un outil d’analyse et d’aide à la décision des solutions à mettre en œuvre.

Ainsi, que ce soit par le biais de simples conseils, d’une étude approfondie ou d’une mission de maitrise d’œuvre, on a toujours en tête cet outil analytique qui nous permet de contribuer à améliorer la durabilité du site traité.